Ecouter Haïkus pour la première fois, il semblerait que Pascal Bouaziz ait mûri de vingt ans ou rajeuni de quinze, c'est selon. Parce que Haïkus marque une rupture évidente et quelque part bouleversante avec ses deux albums précédents. Et un choc, à coup sûr, à la mesure de notre surprise, que ce talent et ce culot, chez Bouaziz, de sortir un disque aussi radicalement différent du cinquième album de Mendelson et peut-être encore plus, moins de six mois après, du premier Bruit noir, disque coup de poing de cette fin d'année 2015. Rupture, en l'occurrence, est un bien petit mot.